Qu'est-ce qu'un bébé médicament ?

Prenez connaissance de l'article de la perle suivante, avant de répondre aux questions.

Questions :

1. Relevez, dans cet article datant de 2021, les éléments législatifs concernant ce sujet.

2. En quoi la démarche du "bébé médicament" consiste-t-elle précisément ?

3. Relevez, dans l'article, les éléments d'ordre éthique, et analysez-en la logique.

4. Affirmer qu'un médicament n'est qu'un "moyen", là où tout être humain est une "fin", constitue-t-il, selon vous, un argument suffisant à disqualifier éthiquement cet usage de la génétique ?

5. Analysons d'un peu plus près cette distinction entre "moyen" et "fin".

a) Dans notre vie sociale, ne nous rapportons-nous pas les uns aux autres de manière intéressée ? Vos professeurs ne sont-ils pas, pour vous, des moyens de recevoir des enseignements ? Le boulanger n'est-il pas, pour nous, un moyen de manger du pain ? Expliquez en quoi.

b) Ce rapport instrumental à autrui exclut-il pour autant de le considérer aussi comme étant une fin en soi, c'est-à-dire un être ayant une valeur absolue, indépendamment de sa valeur relative de moyen pour nous ?

c) Lisez attentivement et expliquez l'extrait suivant : 

Voir E. KANT, Fondation de la métaphysique des mœurs [1785], trad. A. Renault, Paris, Flammarion, 1994, p. 108.

d) Appliquez cela au problème en jeu dans l'article. Est-il si simple que cela, dès lors, de justifier absolument, ou bien de disqualifier absolument, l'usage qui est fait de la génétique en pareil cas ?

e) Dès lors, l'expression même de "bébé médicament" ne comporte-t-elle pas un parti-pris, qui réduit cette technique à l'un de ses aspects (l'aspect instrumental), éludant du même coup le fait que l'enfant ainsi conçu, en tant qu'il est lui aussi un enfant, peut être aimé par ses parents de manière tout aussi absolue que l'aîné qu'il s'agit de soigner ? Pour autant, cela ne fait-il pas peser sur le bébé ainsi conçu un poids avec lequel il lui sera difficile de vivre ?